La garantie de qualité du lait français
Depuis 1970, les laboratoires interprofessionnels du lait, répartis dans l’ensemble de la France, analysent le lait fourni par les éleveurs aux entreprises de transformation (grands groupes laitiers, fromagers…). Plus de 100 millions d’analyses de chimie et de microbiologie sont ainsi réalisées chaque année. Le nombre d’exploitations dont le lait est passé à la loupe varie d’un laboratoire à l’autre (de quelques centaines à plusieurs milliers), car toutes les zones n’ont pas la même tradition laitière : certaines sont historiquement marquées par une forte production, tandis que d’autres comptent peu de troupeaux.
Un exemple : le laboratoire de Gap
Le Laboratoire Interprofessionnel Interdépartemental d’Analyses Laitières de Gap, qui dessert la zone PACA, est par exemple le plus petit de France. Il a d’ailleurs été intégré au laboratoire départemental vétérinaire et d’hygiène alimentaire du Conseil Général des Hautes-Alpes en 2009. Ses fonctions restent toutefois les mêmes qu’ailleurs. « Ceci commence par un rôle d’appui technique pour le suivi des troupeaux, précise Dominique Gauthier, directeur du laboratoire et lui-même vétérinaire. On aide les éleveurs à s’assurer de la bonne santé des vaches et de la qualité du lait sur place. » Du côté des consommateurs, il assure l’achat de produits laitiers irréprochables.
Une étape fondamentale pour le paiement du lait
Concrètement, les échantillons transportés par les chauffeurs laitiers, qui assurent la collecte chez les producteurs, arrivent au laboratoire très tôt le matin. Les techniciens de laboratoire, chimistes formés pour décoder la valeur du lait, commencent leur journée dès 7 h 30. Ils s’arment de leurs pipettes et procèdent aux analyses. Certaines sont automatisées et d’autres entièrement réalisées à la main. Le lait de chaque ferme de la circonscription est ainsi évalué selon des méthodes reconnues et publiées. « Les résultats, très contrôlés, sont d’une fiabilité exemplaire, souligne Dominique Gauthier. C’est important pour les consommateurs, mais aussi pour les éleveurs : le prix final du lait dépend de sa composition et de sa qualité hygiénique et sanitaire. » Un système qui pousse les producteurs à proposer le meilleur lait possible !