Rencontre avec la deuxième laitière française après la Prim’holstein.
Origine
La Montbéliarde est originaire des plateaux du massif jurassien, dans l’est de la France. Au XVIIIe siècle, des éleveurs de l’Oberland bernois (Suisse) s’établirent en effet dans la principauté de Montbéliard avec leur cheptel. Grâce à un patient travail de sélection et de croisement avec les races locales, ce dernier finit par acquérir une certaine renommée et fut officiellement reconnu en 1889 comme « race montbéliarde » par le Ministre de l’Agriculture.
Une force de la nature
De grande taille et de bon poids (650 à 800 kg pour les femelles adultes), la Montbéliarde est plébiscitée par les éleveurs pour ses remarquables qualités de longévité, de fertilité et de rusticité. Ses conditions d’élevage d’origine, dans des hautes altitudes marquées par des températures extrêmes (de 20°C en hiver à + 35°C en été), l’ont en effet munie de formidables capacités d’adaptation et d’une grande résistance.
Elle représente encore aujourd’hui l’écrasante majorité du cheptel de Franche-Comté (92 % de la population bovine), mais sa part est importante et croissante dans les autres massifs français. Race universelle, elle est également exportée dans le monde entier, y compris aux États-Unis.
La reine des fromages AOP
La Montbéliarde produit annuellement plus de 7 600 kg d’un lait riche en protéines, d’une très grande qualité fromagère, qui sert à la fabrication de nombreuses AOP : morbier, reblochon, bleu de Gex, mont d’or, cantal, abondance… Surtout, il est le seul à pouvoir entrer dans la fabrication de l’un des fleurons de l’or des montagnes, le comté.
La Montbéliarde est également réputée en boucherie, avec une viande savoureuse et peu grasse. Une véritable vache tout-terrain !
> Consulter le site de l’Organisme de Sélection de la race montbéliarde
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Crédits photo : F.ZVARDON /L. PAGE /CNIEL