Après plusieurs mois au lait (maternel ou infantile), l’heure est venue de la première purée de légumes. A la cuillère ou au biberon, voici quelques notions pour vous aider à faire de bébé un fin gastronome !
Du lait avant tout
La diversification, c’est le passage de l’alimentation exclusivement lactée (lait maternel ou infantile) à une alimentation variée (fruits, légumes, laitages, viandes…), qui doit se faire de façon progressive. Cette diversification va permettre au nourrisson d’adopter une alimentation variée, se rapprochant doucement et régulièrement de celle des adultes : il s’agit à la fois d’un apprentissage du goût mais aussi de couvrir des besoins nutritionnels évolutifs. Jusqu’à la diversification (qu’on ne doit pas débuter avant le 5e mois), le lait couvre à lui seul tous les besoins nutritionnels de l’enfant. Une fois la diversification commencée, il faut veiller à maintenir 500 ml de lait par jour, pour assurer un bon équilibre alimentaire.
Peu à peu, bébé découvrira des textures et des goûts variés, passant de la purée lisse aux textures mixées, hachées puis aux morceaux : son système digestif ainsi que ses capacités de mastication se perfectionneront avec le temps.
Comment procéder ?
A partir de la date choisie, on peut introduire doucement et progressivement les aliments, tout en gardant le lait comme aliment de base, soit maternel, soit le lait 2ème âge jusqu’à 6 mois.
Pour bien commencer :
- Remplacer l’eau du biberon de midi par le bouillon de cuisson des légumes, puis diminuer la proportion de lait que l’on remplace petit à petit par les légumes mixés. On complètera alors ce repas par un laitage nature (yaourt, fromage blanc…). Penser à donner un seul légume à la fois afin d’éduquer le goût et d’apprendre au bébé les différentes saveurs des aliments. Autre possibilité : garder la tétée ou le biberon de lait et donner à la cuillère la purée de légumes.
- Varier les légumes proposés : carottes, haricots verts, épinards, courgettes (épépinées et pelées), blanc de poireaux, potirons, il y a le choix ! Éviter les légumes trop fibreux, et ne pas commencer par des aliments à goût fort en première intention (asperge, chou) : ils y viendront après. Les pommes de terre seront ajoutées à la soupe de légumes comme liant.
- Ne pas oublier les fruits : le nourrisson préférant le sucré de façon inné, veiller à avoir commencé les légumes avant de l’initier au plaisir du fruit. Cuit ou bien mûr, mixé dans tous les cas, le goûter reste le meilleur moment pour les initier. Pomme, pêche, poire, abricot, prune, faites-lui goûter un peu de tout !
- Faire aussi goûter de la viande et du poisson : cuits et mixés, tout simplement mélangés à la purée de légumes. Les quantités sont minimes (de l’ordre de la cuillère à café).
- Ne pas oublier de faire fondre une noisette de beurre sur la purée, qui rehaussera le goût des légumes et apportera des acides gras essentiels.
A partir de 1 an
En parallèle, le lait reste un élément clé pour le développement du jeune enfant. Il faut veiller à maintenir dans l’alimentation la quantité de lait recommandée à chaque étape de diversification car il apporte les nutriments essentiels à la construction du bébé : calcium, protéines, minéraux et vitamines.
Une fois l’alimentation bien diversifiée, on peut passer au « lait de croissance » (à partir d’1 an) qui remplace le lait 2ème âge jusqu’à 3 ans, à raison de 500 ml par jour. Recommandé par les pédiatres car sa composition nutritionnelle est plus adaptée à l’enfant de cet âge, ce lait contient moins de protéines. Il est également enrichi en fer, acides gras essentiels et vitamines. Cependant, il n’est pas interdit de donner du lait de vache de temps en temps et de l’utiliser dans les préparations à base de lait (flans, purées). On peut aussi donner au nourrisson des laitages de temps en temps en privilégiant ceux « destinés aux enfants en bas âge » jusqu’à 18 mois.
A partir de 3 ans, on peut donner directement du lait de vache, entier de préférence pour l’apport en vitamines et lipides indispensables à sa construction.
Prendre des bonnes habitudes
Pour un bébé bien dans son assiette, pensez aussi…
- A ne pas saler ni sucrer les aliments que vous lui faites goûter.
- A respecter ses goûts et son appétit : son organisme est tout à fait capable de s’adapter à son besoin.
- A respecter le rythme des 4 repas par jour (petit-déjeuner, déjeuner, goûter et dîner). Cela lui permet d’apprendre à réguler son appétit et d’acquérir de bonnes habitudes alimentaires qu’il gardera toute sa vie. Attention au grignotage, source de confusion du rythme alimentaire et décalage de l’appétit.
- A éviter les fritures, mais à ajouter des matières grasses crues sur les plats, comme du beurre qui fond avec la chaleur.
- A ne proposer que de l’eau si l’enfant à soif : sirops et sodas ne sont pas recommandés.
Nouveaux goûts, nouvelles saveurs, nouvelles textures : la diversification, c’est le temps des découvertes !
Crédit photo : T.LACOSTE / QUALIPIGE / CNIEL