La solution pourrait venir du partenariat mis en place par Tetra Pak et Veolia qui vise à recycler l’intégralité des composants de cet emballage d’ici à 2025 dans l’Union Européenne. État des lieux.
Briques alimentaires : des composants inégalement recyclés
Une brique alimentaire est constituée à 75 % de papier carton, 20 % de plastique et 5 % d’aluminium. Aujourd’hui, le traitement du carton durant le processus de recyclage est bien optimisé : les fibres de cellulose sont isolées et utilisées pour fabriquer des produits industriels ou de grande consommation comme les serviettes, les essuie-tout ou le papier hygiénique.
Le mélange de plastique et d’aluminium n’est quant à lui recyclé qu’en partie (30 à 35 %1) et transformé en une nouvelle matière, le PolyAl. Cette dernière se révèle prometteuse par ses propriétés – imperméable, souple, imputrescible -, mais paradoxalement, elle reste très peu utilisée : on la retrouve en petite quantité dans la fabrication de mobilier urbain, de piquets de vignes ou parfois dans le bâtiment (revêtement mural).
Le reste est enfouis ou incinéré : le plastique se transforme alors en gaz et l’aluminium restant est récupéré sous forme de lingots.
Optimiser le recyclage du PolyAl issu des briques de lait
Depuis longtemps, les entreprises du secteur étaient donc à la recherche de solutions pour mieux valoriser le PolyAl des emballages, et ce, à grande échelle afin de rendre la filière viable.
Cela pourrait être chose faite à l’issue du partenariat conclu entre Tetra Pak et Véolia2 qui vise à généraliser le traitement de cette matière dans des usines dédiées. Recyclée en PolyÉthylène (PE) et PolyÉthylène haute densité (PEHD), elle pourra être largement utilisée dans l’industrie plastique pour devenir par exemple, des caisses, palettes ou bidons en plastique.
Ainsi «la valeur globale des briques alimentaires usagées devrait doubler, permettant de rendre la chaîne de valeur de la collecte et du recyclage plus efficace et viable?» assurent les deux partenaires.
Lancé au sein de l’Union Européenne, ce partenariat pourrait être étendu à d’autres marchés à travers le monde, afin de favoriser le recyclage des briques alimentaires.
Découvrez un autre exemple de recyclage issu de la filière laitière : du tissu fabriqué à partir de la caséine, une protéine du lait !