Recycler et valoriser les déchets de la chaîne du lait
Comme toute autre industrie, la chaîne du lait génère des déchets, depuis l’exploitation d’élevage jusqu’à la transformation en entreprise. Leur gestion est réglementée et ils ne peuvent pas être déversés tels quels dans la nature. Or, ces déchets sont très différents des boues urbaines : s’ils sont gérés et traités correctement, ils peuvent présenter une réelle valeur agronomique et servir à fertiliser les sols cultivés à la place des engrais chimiques. Le chargé d’études valorisation agricole des déchets, agronome de formation, doit donc disposer d’une culture solide en agriculture pour connaître les besoins des sols, mais aussi maîtriser les thématiques environnementales, outils, méthodes et techniques permettant de valoriser les déchets.
Un métier en perpétuelle évolution
Or, les réglementations en matière d’environnement évoluent régulièrement, tout comme les attentes du grand public et des acteurs de la filière. « Il y a 10 ans, on ne parlait pas de réchauffement climatique et de consommations énergétiques, et voilà que mes prochains projets portent sur l’émission de gaz à effet de serre dans les élevages et les économies d’énergie, confie Jean-Baptiste, chargé d’études depuis 1994 dans le nord de la France. Je dois donc faire des recherches pour bien maîtriser le sujet et être capable de répondre aux sollicitations des différents interlocuteurs de la filière. » L’enjeu ? Il faut pouvoir se conformer aux exigences des réglementations, mais sans jamais menacer l’activité économique des élevages ou des industries de transformation.
Comprendre et convaincre
Ainsi, la première mission du chargé d’études valorisation agricole des déchets consiste à passer du temps sur le terrain pour comprendre les problématiques de chacun (éleveurs, industriels, élus locaux, administrations…). L’objectif : leur proposer des solutions ciblées, tout en assurant un dialogue constructif entre les différents acteurs de la filière. « Il faut savoir faire passer le message environnemental et ‘vendre’ nos propositions, poursuit Jean-Baptiste. Cela passe par de nombreuses réunions, des sessions de formation et une vraie disponibilité pour répondre aux personnes qui appliquent nos solutions sur le terrain. » Cette exigence conditionne la dernière compétence indispensable du chargé d’études : d’excellentes qualités relationnelles !
> Pour savoir comment accéder au métier de chargé d’études valorisation agricole des déchets, rendez-vous sur le site Métiers du lait.
Crédit photos : L.GUENEAU / CNIEL