Aux origines du cheeseburger
Le mot hamburger apparut pour la première fois dans un journal nord-américain à la fin du XIXe siècle. Il désignait alors un simple steak de bœuf haché consommé par les immigrants allemands venus du port de Hambourg (d’où le mot « hamburger » ou parfois « hambourgeois » au Québec !). Quand le steak fut associé à un bun (petit pain), son sort fut scellé : le hamburger ferait le tour du monde.
Mais alors, quid du cheeseburger ? Ce mot-valise qui combine les mots cheese (fromage) et hamburger désigne tout simplement… un hamburger garni avec du fromage ! C’est à partir de la fin des années 1920 que ce mélange devint populaire. Plusieurs restaurants se disputent la paternité du hamburger le plus populaire du monde, mais la légende dit qu’il fut créé en 1926 par un adolescent de seize ans, Lionel Sternberger, qui travaillait dans la sandwicherie de son père à Pasadena.
Variations autour du cheeseburger
Aujourd’hui, le fromage le plus souvent utilisé est l’ « american cheese », un mélange de fromages sous vide fondant très bien à la cuisson. Depuis quelques années, toutefois, brasseries, restaurants chics et food trucks (souvenez-vous du célèbre Camion qui fume) ont fait du hamburger un mets de choix et tous les fromages, y compris les traditionnelles AOP, ont droit à leur jour de gloire. Pour de délicieux home made burgers, n’hésitez donc pas à diversifier les fromages :
- Le plus classique : le fromage Toastinette. Ce fromage conditionné en tranches très fines, emballées individuellement, a été lancé à la fin des années 1990. Il existe en plusieurs variétés et présente une saveur assez douce. Son avantage : cassant quand il est froid, il devient très filant et crémeux quand il est chauffé. C’est lui qui ressemble le plus à l’american cheese. À privilégier pour les cheeseburgers classiques, avec un steak de bœuf, des crudités (tomate, salade, oignon) et les sauces habituelles des chaînes de fast-food (ketchup, mayonnaise, moutarde).
- Les plus pratiques : les pâtes dures prétranchées. Mimolette, emmental, edam, leerdammer, Port Salut, Fol Epi… : ces fromages sans croûte, présentés dans des boîtes faciles à refermer, permettent de varier les plaisirs sans prise de tête. Leur avantage : ils sont tout-terrain et s’adaptent aussi bien aux sandwichs campagnards qu’aux burgers exotiques. Vous pouvez bien sûr les remplacer par des pâtes dures que vous coupez vous-mêmes.
- Le plus savoyard : le fromage à raclette. Le premier fromage prétranché de l’histoire ! Pour un hamburger « restes de raclette », combinez moutarde, raclette, charcuterie, steak, oignon doux et salade. Vous pouvez aisément remplacer le raclette par une pâte à croûte lavée (munster, maroilles, époisses…), très à l’aise dans ce type de burger hivernal.
- Le plus terroir : le bleu. Le blue cheese américain est souvent utilisé dans les sauces pour salades, mais son usage se répand de plus en plus dans les hamburgers. En France, profitez de la variété des pâtes persillées pour créer des hamburgers de caractère. Comme Kristin Frederick, créatrice du Camion qui fume, associez par exemple de la fourme d’Ambert à une sauce au porto réduit en sirop, de l’oignon et de la mayonnaise douce. Top également avec une compotée de figues ou un chutney bien épicé.
- Et aussi… Pour finir votre tour de France des fromages, pensez aux célèbres pâtes molles à croûte fleurie, avec par exemple du camembert associé à des pommes sautées au beurre et quelques feuilles de mesclun. Du côté des pâtes pressées non cuites, le saint-nectaire se marie avec des poires compotées et de la mâche, tandis que le reblochon aime les lardons, l’oignon et les endives émincées pour un tartiflette-burger.
Une astuce pour que le fromage soit toujours parfaitement fondu : quels que soient les ingrédients choisis, garnissez votre hamburger sans les crudités, passez-le quelques minutes au four puis ajoutez les crudités et dégustez immédiatement.
Crédit photo : T. Bryone C. Herlédan / Cercles Culinaires CNIEL.