Petit voyage en Argentine…
La confiture de lait est consommée dans plusieurs pays d’Amérique du Sud, mais c’est surtout en Argentine, où on l’appelle « dulce de leche », qu’elle s’érige en véritable symbole national. Selon la légende, elle serait née par hasard, au XIXe siècle, chez l’homme d’État Juan Manuel de Rosas : une servante chargée de préparer du lait chaud sucré fut dérangée par un visiteur et oublia son mélange sur les braises pendant plusieurs heures. A son retour, le liquide s’était transformé en une sorte de caramel onctueux et… délicieux !
On peut aussi imaginer, même si c’est moins romanesque, que cette spécialité fut inventée pour conserver le lait. On faisait ainsi d’une pierre deux coups : on obtenait à la fois un produit de longue conservation et une friandise bourrée d’énergie.
… et dans le nord de la France
En France, on trouve d’ailleurs des recettes anciennes de confiture de lait dans les grands bassins laitiers que sont la Normandie, la Bretagne, la Picardie, la Franche-Comté ou encore la Savoie.
Mais comme on aime ici aussi les légendes, on raconte que c’est un cuisinier de l’armée napoléonienne qui oublia sur le feu le lait sucré destiné aux soldats, avec, à la clé, la même agréable surprise que la servante mexicaine. Merci les cuisiniers distraits !
La confiture de lait facile
Traditionnellement, on porte un mélange de lait et de sucre à ébullition, puis on laisse cuire à feu très doux jusqu’à épaississement. Plus facile : la cuisson du lait concentré sucré dans sa boîte. Prenez des boîtes de lait concentré sucré, mettez-les telles quelles (c’est-à-dire fermées) dans une casserole, couvrez-les d’eau et portez à ébullition. Laissez cuire à petits bouillons pendant 3 heures en veillant à ce que les boîtes soient toujours immergées. À la cocotte-minute, cela ne prend que 35 minutes.
Laissez refroidir, ouvrez les boîtes et… admirez la couleur ambrée de votre confiture de lait. Il ne vous reste plus qu’à la déguster tartinée sur du pain grillé, nappée sur des morceaux de bananes ou de pommes cuites, ou encore étalée sur des crêpes. Simple mais addictif !
Crédit photo : Claude Herlédan / CNIEL / Mayalen Zubillaga