Pas de régime sans avis médical
En définitive, le chiffre sur le pèse-personne importe peu. C’est la localisation de la graisse viscérale, celle logée à l’intérieur des organes, qui est dommageable. Et non les fameuses poignées d’amour ou autres bourrelets jugés disgracieux, graisse située sous la peau. C’est pourquoi, les médecins mesureront le tour de taille au lieu de se focaliser sur l’IMC (Indice de masse corporelle).
Si vous avez pris des kilos récemment, prenez le temps de consulter votre généraliste et d’effectuer un bilan de santé. Il pourra surtout évaluer votre condition cardiorespiratoire, c’est-à-dire votre capacité à monter un escalier ou à faire une marche rapide sans être à bout de souffle. Or, surprise : il est possible d’être en surpoids tout en ayant du souffle et de l’endurance, comme on peut être mince, sédentaire et fatigable au moindre effort physique. Il s’agit donc de vérifier sérieusement où en est votre forme physique. Selon votre situation, votre médecin vous dira s’il suffit de vous surveiller pour ne pas grossir davantage ou s’il est nécessaire de perdre quelques kilos. ( 2) Et dans tous les cas, il vous incitera à retrouver le chemin de l’activité physique quotidienne et sportive régulière.
Et du côté de vos enfants ? Si la croissance et le poids de l’un de vos enfants vous préoccupe, parlez au pédiatre. Il n’est pas question de les mettre au régime. L’objectif pourra être de stabiliser son poids pendant plusieurs mois… en attendant qu’il grandisse et retrouve un IMC adapté à son âge.
Enfin, prenez garde de ne pas transmettre aux enfants la peur de grossir et l’impératif de se contrôler aux repas. Car, si 17% des enfants français sont en surpoids, 13% et même 19% des filles âgées de 11 à 14 ans sont trop maigres. (3, 4) Prêtons une attention spécifique aux filles, qui sont tout particulièrement réceptives aux messages relatifs au surpoids et capables de se restreindre au détriment de leurs besoins de croissance.