Exploiter les réseaux sociaux comme outil pédagogique
Le besoin de faire connaître leur métier et la modernité de leur exploitation est la motivation principale de ces « éleveurs connectés ». Pour Antoine, l’expérience a débuté en décembre 2016 quand il a réalisé sa première vidéo avec ses enfants :
« Je voulais montrer la réalité de notre activité et dire que nous, éleveurs, n’avions pas attendu qu’il y ait des associations de défense des animaux pour nous préoccuper du bien-être animal ». Et le succès fut au rendez-vous puisque la vidéo a été vue plus de 30 000 fois, et a même été reprise par les médias conventionnels.
Encouragé par l’expérience, Antoine poste des vidéos régulièrement. Il témoigne ainsi des conditions de vie de ses animaux et du quotidien de son métier – une profession en constante évolution comme l’illustre l’opération #OnEstPrêts « grand défi pour le climat » pour laquelle l’éleveur s’est d’ailleurs engagé à poster 1 vidéo par jour.
Cette portée pédagogique est partagée par le jeune Valentin Werther, lycéen en Vendée et futur éleveur : « Je poste sur Twitter pour promouvoir l’agriculture, pas seulement mon activité. Il se dit beaucoup de choses sur les agriculteurs, mais nombre de propos émanent de personnes qui connaissent finalement très peu notre monde. L’ignorance entretient les malentendus et je veux contribuer à les dissiper en illustrant mon activité au quotidien ».
Ne pas faire d’Internet, un champ de bataille
Deux heures par jour : c’est le temps passé en moyenne par ces éleveurs sur les réseaux sociaux. Un investissement non négligeable dans un métier déjà chronophage mais indispensable pour eux qui se sentent parfois mal compris.
Alors que se multiplient les sujets sur la maltraitance animale, ils se défendent pourtant d’utiliser Internet pour régler des comptes. Conscients de leur responsabilité vis à vis des consommateurs mais aussi de la filière, ils privilégient la transparence, le professionnalisme et la pédagogie dans leurs propos pour apporter un autre point de vue, en toute bienveillance.
Le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux dans les jeunes générations d’agriculteurs progresse régulièrement : le jeune Valentin Werther encore lycéen et déjà twittos averti en est l’illustration –