Formation, emploi, reconversion : Les métiers du lait séduisent !

Publié le 02.09.2021 , mis à jour le 27.10.2022

De la terre à l’assiette, il en existe plus de 60 : les métiers du lait sont diversifiés et font écho aux nouvelles attentes des jeunes et des professionnels en reconversion. Féminisation, robotisation, salariat, travail en région, quête de sens… et, bonus, recrutement avec le renouvellement des générations qui a débuté. 

L’avis de celles et ceux qui ont sauté le pas !

Les métiers du lait séduisent et recrutent ! Témoignages de celles et ceux qui ont choisi la filière laitière. GBLANCHON-CNIEL

Après une année 2020 marquée par le confinement, le télétravail et la remise en question des circuits d’approvisionnement, vous faites peut-être partie de ces personnes qui se posent des questions sur leur avenir professionnel. Pourquoi ne pas envisager les métiers du lait ?

 

À l’heure où 1 agriculteur sur 2 s’apprête à partir à la retraite et que 15 % des offres en CDI dans les entreprises laitières ne sont pas pourvues, la filière laitière offre de nombreuses opportunités d’emploi, sur toute sa chaîne : depuis les exploitations laitières (à la ferme) à la transformation du lait (industrie, laboratoire) et la distribution des produits laitiers (GMS, boutiques, marchés, etc.), c’est une palette d’univers et d’activités à découvrir.

 

Précurseur des « fermes bas carbone » il y a 10 ans, la filière est de plus en pleine reconversion environnementale et sociétale et les engagements de sa démarche « France Terre de Lait » font écho aux nouvelles aspirations des jeunes comme des moins jeunes, en quête d’un métier riche de sens, au contact du vivant et offrant une certaine autonomie d’organisation.

 

Certains ont déjà sauté le pas et ont expliqué leurs motivations lors de la Journée Mondiale du Lait le 1er juin dernier. Extraits.

 

Ils ont choisi les métiers du lait :
3 profils, 3 parcours, 3 raisons

Apolline Martel – Jeune éleveuse en Bretagne
Une organisation du travail assouplie par le salariat

 

Apolline a choisi de rejoindre son père sur l’exploitation familiale de 120 vaches au GAEC (groupement agricole d’exploitation en commun) de Guimbert :
« La passion était certes là, mais elle n’aurait pas suffi. L’exploitation est aussi très attractive pour son organisation du travail : la main-d’œuvre salariale nous permet de travailler 1 week-end sur 3 et de nous donner 4 semaines de vacances par an. C’est crucial, car on ne vit pas que pour sa ferme, on embarque toute sa famille dans une telle aventure ».

Ce qui lui plait dans le lait : « Me lever tous les matins avec le bonheur d’aller travailler ! » 

 

Marie-Alix Delmotte – De Science-Po Lyon à crémière-fromagère près de Grasse
Un métier qui valorise un territoire et des acteurs

 

 

En 2013, déçue par son métier de conseillère en politique urbaine, Marie-Alix choisit les métiers de bouche pour se reconvertir et ouvre une fromagerie en 2015 dans son village natal. Son mari l’a rejointe dans son activité et ils embauchent 3 salariés :

« Les métiers de bouche mettent en valeur le territoire – à travers des produits de qualité et le travail des agriculteurs (…) – et nous permettent aussi de participer à sa vie économique : on essaie de bien rétribuer en amont la filière qui produit les fromages qu’on affine et vend, on a une participation au niveau local en embauchant les gens, en les formant et en faisant découvrir des produits à des consommateurs. Après 6 ans, nous avons remboursé nos crédits et avons des possibilités de développement que nous freinons pour garder le lien avec notre cœur de métier. Sur la Côte d’Azur, il y a de la place pour plusieurs fromageries. »

Ce qui lui plait dans le lait : « Le fait de toucher une matière vivante, la beauté du geste de couper et d’emballer. Et la valorisation d’un produit, fruit du travail de nombreuses personnes. »

 

Victor Houdin – De barman en Irlande à alternant CAP crémier-fromager
Un métier riche de découvertes et de contacts

 

Lors de sa licence de commerce international en Irlande, Victor travaillait dans un pub et a été amené à préparer des planches de fromages pour les clients :
« J’ai adoré ! De retour en France, je me suis inscrit au nouveau CAP Crémier-Fromager et je me forme aujourd’hui en alternance : à l’école et au rayon fromage à la coupe d’une grande enseigne. La suite ? Je candidate pour le Meilleur Apprenti de France et j’espère bien d’ici 5 ans, ouvrir mon bar à bière dans ma région du Nord, pour faire découvrir de nouveaux accords autour des fromages ».

Ce qui lui plait dans le lait : « On a toujours des choses à apprendre ! Les AOP, la découpe, la préparation fromagère… et en magasin, le contact client, toujours différent. »

 

Elles se forment aux métiers du lait :
3 étudiantes partagent leurs motivations

Se former aux métiers du lait
Choisir de se former aux métiers du lait en 2021 : entre passion et opportunités GBLANCHON-CNIEL

Lisa Mary, étudiante en BTS Lycée Rodez La Roque
De nombreuses opportunités pour s’installer

« Je suis née dans la ferme familiale et j’ai choisi d’y rester. Je souhaite m’installer en 2022 pour faire un GAEC avec mon père. Si on n’hérite pas d’une ferme ? Dans quelques années, il y aura de nombreuses exploitations à reprendre, il y aura toujours de la place pour qui se donne les moyens. »
Ce qui lui plait dans le lait : « Assister à la mise bas des vaches, un moment fort. »

 

Marine Schouteden, en BTS Lycée Rodez La Roque
Un métier au contact des animaux

« J’ai découvert les vaches lors d’un stage pendant ma formation. Depuis, mon futur proche je ne le vois qu’en tant que salarié agricole dans une exploitation laitière. Je veux pouvoir me lever le matin et aller aux vaches. »
Ce qui lui plait dans le lait : « Les concours de bovins, qui permettent de rencontrer d’autres éleveurs et de communiquer sur notre race après du grand public »

 

Eloïse Gand, 1re année BTSA à ENILbio de Poligny
Un métier qui bouge et offre des postes salariés à responsabilité

« Mes parents sont agriculteurs, mais j’ai eu envie par curiosité de découvrir l’aval de la production. Fromager est un métier qui bouge, on n’est pas à un bureau toute la journée. Après mon BTS ? Je souhaite continuer avec une licence pro Produits laitiers, devenir responsable de production dans une grande entreprise. »
Ce qui lui plait dans le lait : « Le travail à la cave, observer le déroulement de la transformation du lait et la fierté de voir nos fromages en rayon. »

Les métiers du lait en 2021, c’est… 300 000 emplois répartis sur tout le territoire

Au niveau de la ferme

50 000 exploitations qui emploient en moyenne 2 personnes
90 000 chefs d’exploitation et 17 000 salariés
1 agriculteur sur 2, prêt à partir à la retraite
4 000 départs par an pour 2 000 installations

 

Au niveau des entreprises

80 % des salariés vivent dans des communes de -moins de 15 000 habitants
3 000 personnes sont recrutées chaque année par l’industrie laitière
15 % des offres de CDI ne sont pas pourvues

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