Une création originale
Au début des années 1950, un certain Alexandre Micka débarque sur les côtes provençales. Ce pâtissier d’origine polonaise décide, dès 1955, d’ouvrir une boulangerie-pâtisserie dans un petit port au charme pittoresque, Saint-Tropez. Il y met au point une brioche à la crème inspirée d’une recette de sa grand-mère. Magie de l’histoire : au même moment, non loin de là, Roger Vadim tourne le film mythique Et Dieu créa la femme. Alexandre Micka accueille régulièrement l’équipe de tournage et la belle Brigitte Bardot s’éprend de son délicieux dessert. Elle suggère alors au pâtissier de donner un nom à sa création : ce sera la tarte tropézienne. Le nom et le secret de fabrication sont en même temps déposés. En 1985, Albert Dufrêne succède à Alexandre Micka à la tête de la société. Il préserve jalousement le secret et, à ce jour, celui-ci n’a toujours pas été divulgué ! Aujourd’hui, la tropézienne est confectionnée dans le laboratoire de Cogolin, un petit village des environs de Saint-Tropez.
À vos fourneaux !
Envie d’essayer de percer le secret dans votre cuisine ? La tarte tropézienne est composée de deux éléments :
- Une brioche en forme de disque, saupoudrée de grains de sucre. Pour la préparer, ne manquez pas nos conseils pour réussir les brioches maison, notamment le beurre en quantité généreuse et la pâte levée en trois fois.
- Une crème mousseline qui garnit la brioche cuite, refroidie et fendue en deux. Il s’agit d’une crème pâtissière dans laquelle a été incorporée une belle quantité de beurre. Elle est aromatisée à la fleur d’oranger.
Le résultat ne sera pas exactement identique à la tarte tropézienne originale, mais vos convives n’en laisseront pas une miette ! Avec la fabrication maison, vous pourrez également varier la garniture à votre guise : crème diplomate à la crème fouettée pour une texture plus légère, ganache montée à la crème pour les inconditionnels de chocolat (top avec du chocolat blanc et du citron), crème « Chiboust » pour les amateurs de Saint-Honoré… Quelle sera votre tropézienne préférée ?
Crédit photo : T. Bryone – C. Herlédan / Cercles culinaires de France.