Après les États-Unis, le Mexique, la Chine, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre, l’Allemagne et la Belgique, continuons notre tour du monde des petits-déjeuners en rejoignant le Nord de l’Europe, plus exactement la Norvège.
Un repas copieux
L’alimentation quotidienne des Norvégiens est basée sur une structure particulière autour de quatre repas :
- Le petit-déjeuner (frokost), un repas consistant qui se prend tôt, souvent avant 7 h ;
- Le déjeuner ou lunch (matpakke), vers 11 h, traditionnellement constitué de tartines ou sandwichs enveloppés dans du papier et mangés à l’école ou au travail ;
- Le dîner ou repas chaud (middag), vers 17 h, généralement composé d’un plat de viande ou de poisson accompagné de légumes et de pommes de terre ;
- L’en-cas du soir (kveldsmat), qui reprend peu ou prou, vers 21 h, le contenu du petit-déjeuner.
Le petit-déjeuner est à la fois généreux et varié. On y trouve des mets aussi bien salés que sucrés. C’est d’ailleurs surtout le matin que les Norvégiens dégustent le saumon emblématique du pays, sous forme cuite, marinée ou fumée. Autres mets et boissons présents sur la table matinale : des charcuteries et pâtés, du lait, du café léger, des jus de fruits, des céréales, des fromages et bien sûr du pain, ou plutôt des pains qui servent de supports à de copieuses tartines. Parmi ces derniers, le « knekkebrød », de type Wasa, est un incontournable du petit-déjeuner. Très souvent, le pain est tartiné de confiture et d’un fromage local qui ne cesse jamais d’étonner les voyageurs : le Brunost.
Le Brunost, un fromage caramélisé
La Norvège possède ses propres fromages. Le plus célèbre ? L’étonnant Brunost ou « fromage brun », qui se présente sous la forme d’un gros pavé ou d’un cylindre doré à la saveur douce et caramélisée. Il en existe plusieurs variantes au lait de vache ou chèvre. Dans tous les cas, il se coupe en tranches fines grâce à un rabot à fromage, l’ostehøvel.
Pour ce qui est de la fabrication, le Brunost n’est pas d’un fromage au sens strict du terme. Il s’agit en effet d’une réduction de petit-lait additionné de lait et de crème : porté à ébullition et remué pendant plusieurs heures, ce mélange caramélise grâce à la présence des sucres et des protéines du lait ; c’est la fameuse réaction de Maillard. L’épaisse pâte brune est alors moulée et prête à consommer dès le lendemain : contrairement à la plupart des fromages traditionnels français, le Brunost ne nécessite pas d’affinage. Il se conserve plusieurs mois au frais.
Au petit-déjeuner, il se déguste généralement accompagné de confiture de fruits rouges. Véritable fierté nationale, il est présent dans tous les foyers et son fan-club irrigue le monde entier.
Crédit photo : « Weird fudge-like cheese » by zabdiel via Flickr.