Le repas du matin
Dans l’ensemble des États-Unis, le petit-déjeuner est un repas très important pour bien commencer la journée : pas question de se contenter d’un café noir. Les Américains le prennent à la maison, dans des diners (restaurants typiques), des coffee bars, au bureau ou même parfois dans la rue : en semaine, il est souvent difficile de préparer un petit-déjeuner dans les règles de l’art ! Ce n’est pas un hasard si le cinéma et les séries d’outre-Atlantique regorgent d’images de personnes arpentant le bitume tout en dégustant un café et un doughnut, beignet sucré en forme d’anneau cher à Homer Simpson. Il arrive aussi que les Américains le prennent en deux fois : un premier petit-déjeuner au réveil et un autre plus tard dans la matinée en guise de « pause café » gourmande.
Les grands classiques
Concernant le menu, c’est la variété qui est de mise. Jus de fruits, smoothies, fruits frais coupés, yaourts, céréales (corn flakes avec du lait froid, flocons d’avoine cuits avec du lait…), pâtisseries, saucisses et œufs, hash browns (pommes de terre mijotées)… Chacun choisit son petit-déjeuner en fonction de ses goûts et de son appétit. Quelques spécialités restent particulièrement connues et répandues :
- Les pancakes, petites crêpes épaisses, moelleuses et fondantes qui se dégustent le plus souvent couvertes de beurre et de sirop d’érable, mais aussi avec des fruits, des confitures, des œufs et du bacon fumé.
- Les muffins : ces sortes de mini cakes tout gonflés existent en de multiples variétés (banane, chocolat, myrtilles, citron, pommes…).
- Les gaufres, que l’on appelle « waffles ». Comme les pancakes, elles sont servies avec du beurre, du sirop d’érable ou du miel, des fruits, du bacon et des œufs.
- Les œufs : aux États-Unis, ils sont surtout consommés au petit-déjeuner (sauf quand ils entrent dans la composition de pâtisseries en guise d’ingrédients). Brouillés, au plat, pochés, durs, en omelette, ils sont accompagnés de bacon fumé, de saucisses ou parfois de pommes de terre.
Le roi café
Pour arroser le tout, le café règne presque sans partage : plutôt léger, consommé nature ou enrichi de lait ou de crème, il se déguste toute la journée dans des mugs ou des gobelets en carton. Pour la petite histoire, on dit que les Américains sont fâchés avec le sacro-saint thé britannique depuis 1773. C’est en effet au mois de décembre de cette année qu’eut lieu la fameuse « Boston Tea Party » : protestant contre les lourdes taxes sur les importations de thé, des colons américains jetèrent dans le port de Boston près de 350 caisses de thé achalandées par des navires de la Compagnie des Indes. À partir de cette crise qui amorça le processus d’indépendance, le thé fut considéré comme « antipatriotique ». Le café, boisson bon marché dont la graine était cultivée en Haïti puis au Brésil, entra très vite dans les habitudes quotidiennes des Américains. Signe de son importance pour le petit-déjeuner US : dans les diners, il est servi à volonté !
Crédit photo : N. CARNET / CNIEL.