Ce n’est pas parce que la rentrée approche que les glaces ont dit leur dernier mot ! Sur les terrasses ensoleillées des brasseries ou chez soi pour conclure un bon dîner, le crémeux café liégeois complète avec gourmandise la panoplie des cafés glacés de l’été.
Le dessert à 3 étages
Le café liégeois est un dessert d’assemblage qui se monte au dernier moment avec trois composants : du café serré, de la crème glacée et de la chantilly. Comme souvent, cette simplicité exige des ingrédients de bonne qualité.
- Du café froid. Celui-ci doit être fort et légèrement sucré. L’idéal ? Un expresso entreposé au réfrigérateur pendant au moins 1 heure, que l’on verse au dernier moment au fond d’une coupe à glace ou d’un verre.
- De la crème glacée au café. On en trouve de très bonnes dans le commerce, mais pour une version à 100 % homemade, il n’est pas difficile de préparer une glace au café maison : du café soluble, de la crème, du lait, des œufs, du sucre et le tour est joué ! Les plus pressés se contentent même de mélanger 1 boîte de lait concentré sucré avec 40 cl de crème fouettée et 2 cuillères à soupe de café soluble, et zou, au congélateur pour quelques heures.
- De la chantilly. Pour assurer un goût et une texture irréprochables, rien de tel qu’une chantilly maison, facile à réussir pourvu qu’on connaisse les 3 commandements de la crème fouettée : de la crème fleurette contenant au moins 30 % de matière grasse, du froid et de la parcimonie pour ne pas transformer la crème en beurre. À la clé, un beau dôme de crème chantilly pour chapeauter le café et les boules de crème glacée.
Pour terminer, on n’oublie pas d’ajouter quelques éléments savoureux et décoratifs : grains de café à la liqueur, cacao en poudre tamisé dans une passoire fine, langue de chat, cigarette russe nature ou trempée dans du chocolat fondu, petits sablés émiettés…
Du café viennois au café liégeois
Une anecdote historique pour terminer : contrairement à ce que son nom laisse supposer, le café liégeois n’est pas originaire de Liège. Au XIXe et au début du XXe siècle, la référence en matière de café, c’était Vienne l’Autrichienne. Quand les brasseries parisiennes se mirent à proposer des entremets au café, elles les appelèrent donc naturellement « cafés viennois ». Mais en 1914, la guerre éclata. Au début du mois d’août, les forts de Liège résistèrent plusieurs jours face à l’armée allemande, qui dut faire appel à son allié autrichien pour venir à bout de la ville belge. À Paris, les clients n’avaient plus envie de commander des cafés « viennois ». Qu’à cela ne tienne : les bistrotiers rebaptisèrent leur dessert… café liégeois !
Crédit photo : « viennese coffee » by Via Tsuji via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)