Une mission de haut vol
Il n’y a pas que les pilotes de chasse : chaque jour en laiterie, le pilote de système automatisé est responsable de milliers de litres de lait, depuis l’arrivée des camions-citernes en provenance des fermes jusqu’à la répartition dans les différents ateliers de fabrication de produits laitiers. Véritable aiguilleur du lait, il domine depuis sa cabine de pilotage un hall où l’on retrouve cuves, machines et kilomètres de tuyaux en inox : recevoir, stocker, acheminer au bon endroit de la laiterie et envoyer aux ateliers de fabrication le lait, voilà sa mission !
Un rôle crucial
C’est avec un clavier qu’il gère vannes et canalisations qui permettent au lait de suivre un parcours très précis pour assurer sa qualité. Pasteurisation, centrifugation et selon le cas, microfiltration : le pilote contrôle tout le processus, en surveillant les capteurs et les signaux des machines, car tout est soigneusement enregistré afin d’assurer une traçabilité parfaite. Une fois ce parcours effectué et le lait vidé, c’est l’heure du nettoyage des circuits, étape indispensable pour une hygiène parfaite, et que le pilote se doit également d’effectuer.
Pas de pause pour le lait
Les vaches produisent du lait tous les jours : pas de week-end pour le lait ! La réception du lait ne cesse jamais, et les pilotes se passent donc le flambeau quotidiennement. Bien que seul maître à bord, l’esprit d’équipe est primordial pour se passer les informations et assurer la permanence du service. Mais aussi pour pouvoir adapter le flux en fonction du planning des ateliers de fabrication, en respectant leurs besoins. Savoir faire preuve de rigueur mais aussi de souplesse (personne n’est à l’abri d’un retard, d’un changement de planning ou d’une panne) permet au pilote d’ajuster au mieux la production en sachant gérer les priorités.
Pour y accéder…
Les qualités requises ? Savoir garder la tête froide, prendre des décisions rapides pour gérer au mieux les priorités, un goût certain pour les responsabilités et l’indépendance : les pilotes anticipent et ajustent sans cesse le rythme de la laiterie. Pour ce métier à composante high-tech certaine, le bac s’impose, idéalement complété par une formation dans une École nationale d’industrie laitière. Un caractère indépendant est le bienvenu !
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Crédit photo : L. GUENEAU / CNIEL