La laiterie Saint-Père, située à Saint-Père-en-Retz (Loire-Atlantique), emploie 330 salariés pour collecter le lait et le transformer en produits laitiers. Parmi eux, les yaourts et desserts lactés se retrouvent dans un pot soigneusement fermé et étiqueté grâce aux conducteurs ou pilotes de machine de conditionnement. Rencontre avec Elena Villeneuve qui, depuis 2006, assure aux crèmes dessert un parcours sans faute, dans les meilleures conditions d’hygiène et de qualité.
En quoi consiste votre travail ?
Elena Villeneuve : Je conditionne les crèmes dessert en pilotant une machine qui les met en pot, les ferme avec des opercules, les étiquette et les découpe en lots. Concrètement, la crème dessert fraîchement préparée arrive dans des grands récipients stériles en haut de la machine. De mon côté, je l’alimente en matériel pour le conditionnement (plastique alimentaire, opercules, étiquettes…), je dose les quantités et je surveille l’ensemble du processus.
Pourquoi faut-il surveiller le conditionnement ?
E. V. : D’abord parce qu’il faut s’assurer de la bonne marche des opérations. On n’est jamais à l’abri d’une panne ou d’un incident ! Je contrôle sans cesse les réglages de la machine, surveille le remplissage et l’étiquetage, vérifie que les pots sont bien fermés… Il y a également un autre intérêt : c’est le contrôle de la qualité, en conformité avec les normes alimentaires très strictes qui encadrent les activités de la laiterie. Ainsi, toutes les heures et à chaque changement de produit, j’examine l’aspect, la texture et la couleur de la crème. Je dois aussi la goûter très régulièrement.
La dimension humaine reste donc fondamentale.
E. V. : Oui, car si la machine permet d’automatiser les tâches les plus pénibles, rien ne peut remplacer l’attention humaine et la finesse des sens. C’est d’ailleurs pour cette raison que je ne m’ennuie jamais : mon métier n’a rien à voir avec du travail à la chaîne. Certes, il faut aimer les produits que l’on conditionne, mais avec les crèmes dessert, il est difficile de se plaindre. La laiterie Saint-Père en fabrique une très large gamme, du parfum le plus simple (chocolat, vanille, caramel, café, pistache…) au plus créatif (cookies, palet breton, banane flambée, rocher coco…).
Comment devient-on conducteur de machine de conditionnement ?
E. V. : Essentiellement en apprenant sur le tas, au sein de l’entreprise, auprès des autres salariés. Nous bénéficions par ailleurs de formations régulières sur les normes à respecter pour assurer la qualité et la sécurité des produits. Il faut également s’adapter continuellement aux machines qui ne cessent de se moderniser, ce qui est très motivant. On peut enfin changer de ligne de conditionnement et de produit. La diversité des produits laitiers permet ainsi de varier ses horizons !