Une race bovine qui compte
Issue de la fusion progressive de trois races anciennes de Normandie : Cotentine, Augeronne et Cauchoise , la vache Normande serait née en France au XIXe siècle, et non sur les terres médiévales des Vikings comme on le dit parfois. Elle figure, avec la Holstein et la Montbéliarde, dans le top 3 des vaches laitières françaises. Elle est très appréciée des éleveurs : calme, solide et capable de valoriser les fourrages grossiers, cette race de plein air présente aussi un excellent taux de fertilité et une grande facilité de vêlage.
En France, elle est surtout présente dans le Grand Ouest (Normandie bien sûr, mais aussi Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes). Grâce à ses capacités d’adaptation, elle est exportée depuis la fin du XIXe siècle en Amérique du Sud, en Europe, aux États-Unis, en Australie et même au Japon.
Une véritable coquette
Vache de taille moyenne, la Normande est affublée de « lunettes » caractéristiques, plus exactement de tâches colorées qui entourent ses yeux. Sa robe possède trois couleurs : blanc, marron et presque noir. Selon la couleur qui domine, la vache est dite :
- caille (blanche avec des petites taches colorées éparses) ;
- blonde (une grande tache rouge ne couvrant pas le ventre qui, lui, reste blanc) ;
- bringée (une grande tache plus ou moins noire couvrant la plupart du corps, le ventre demeurant blanc).
Une race parfaitement mixte
Dernière caractéristique de la Normande : sa mixité. Elle est en effet aussi bonne laitière que bouchère. Son lait, très riche en matières grasses et en protéines, est particulièrement bien adapté à la transformation fromagère. C’est grâce à lui que l’on déguste les fameux camembert, livarot, pont-l’évêque et neufchâtel, mais aussi les délicieux beurre et crème d’Isigny. Sa viande est, quant à elle, fondante et persillée. Une vache qui a tout bon !
> Consulter le site de l’organisme de sélection et de promotion de la vache normande.
Crédits photos : P.BOURGAULT / C.AUBRY / CNIEL