Gloire au métissage
Armoricaine de Bretagne, MRY hollandaise, Rotbunt allemande puis Red Holstein par la suite : voici les races croisées dès 1800, mais surtout à partir des années 1950, pour créer la robuste Pie Rouge des plaines. Ce métissage étudié a donné naissance à une vache de grande taille au squelette solide, bref, une race vigoureuse faite pour durer : le poids d’une femelle est de 800 kg et celui d’un mâle de 1200 kg ! Elle porte une robe pie rouge (marron doux) et des cornes en croissant dirigées vers le bas. Sa tête est fine, avec un mufle large et des muqueuses claires.
Une vache européenne
Alternative à la Normande et à la prim’Holstein, la Pie Rouge des plaines peuple essentiellement la Bretagne (plus de 80 % des effectifs), mais elle est également présente en Haute-Normandie, dans le Centre et dans le Massif central. En France, ses effectifs restent faibles et elle n’est que la sixième race, mais elle puise sa force au niveau européen, où elle occupe la deuxième position. Elle fait d’ailleurs l’objet d’un programme de testage commun avec l’Allemagne et d’un accord avec Allemands et Néerlandais pour utiliser une banque commune de semence.
Une race mixte à tendance laitière
Les responsables de l’Unité de sélection sont optimistes. Longévité remarquable, production laitière riche (elle est deuxième pour la quantité de lait après la prim’Holstein) et bonne valorisation bouchère : les performances de la Pie Rouge des plaines séduisent de plus en plus d’éleveurs français. Sa rusticité, sa docilité et sa fertilité sont également reconnues. Effectifs et nombre d’élevages augmentent ainsi régulièrement. Une vache qui gagne à être connue !
Crédit photo : UPRA Pie Rouge des plaines.