Le roi des gâteaux bretons
Au pays du beurre, le kouign-amann est roi. Ce gâteau est à la pâtisserie ce que le Brillat-Savarin est aux fromages : une over création ! Il suffit d’appuyer ses doigts sur cet imbroglio de sucre, feuilletage et caramel pour comprendre que tout, dans cette invention d’un boulanger douarneniste au 19è, est générosité : pâte (400g de farine), sucre (300g), beurre (300g). D’ailleurs, kouign ne signifie rien d’autre que « gâteau » et amann, « beurre ». La qualifiant de « pâtisserie la plus grasse de toute l’Europe, le New York Times n’a pas pour autant affolé les dingos du kouign. En Bretagne, la réputation des pâtisseries se mesure à la qualité de leur fabrication et un concours régional le récompense annuellement. Et d’aucuns n’ont pas hésité à en rajouter : on la trouve en version salée ou en « kouignettes » à tout, myrtilles, coco, abricots, pommes caramélisées, qui jouent la surenchère.