Avec le temps…
La perte de goût identifiée comme telle n’est pas une fatalité chez le sujet vieillissant.
La sensibilité gustative peut être la même que chez les sujets jeunes, mais les facteurs accompagnant le vieillissement sont eux responsables de ce déficit : maladie entraînant des modifications sensorielles, effets secondaires de la prise de médicaments, problèmes dentaires, de mastication, visuels…. De même, les modifications de l’environnement jouent sur l’appétit : solitude, isolement, envie ou capacité de cuisiner diminuée. Pas facile alors d’être sûr que nos ainés consomment tous les nutriments dont ils ont besoin.
Assurer les besoins en calcium
Le défi : leur redonner l’envie de manger et le plaisir de savourer. varier les aliments, équilibrer son alimentation, sont des recommandations très importantes à suivre, du fait des besoins nutritionnels de la personne âgée, parfois augmentés, et favorisant le bon état du vieillissement.
Tous les groupes d’aliments doivent être présents afin de répondre à ces besoins, notamment les produits laitiers qui luttent à leur niveau contre l’ostéoporose et favorise la solidité osseuse et préservent de la fracture. Leur intérêt est manifeste :
- Certaines personnes n’ont plus l’envie de manger de la viande ou du poisson. De part leur richesse en protéines, les produits laitiers pallient ce déficit. Les proposer à chaque repas compense cette absence.
- La variété des produits laitiers (yaourts, fromages blancs, fromages, lait…) permet de jouer sur de nombreux goûts et textures, et donc d’apporter cette amélioration nutritionnelle et gustative ;
- Les matières grasses, et notamment le beurre qui exhausse toutes les saveurs, ne doivent pas être oubliées pour le bon fonctionnement cérébral.
- La crème fraiche, avec son goût inimitable, donne de la douceur à tous les plats, et reste particulièrement bien acceptée,
- Afin d’assurer les besoins en calcium, les produits laitiers peuvent être à la base de nombreuses préparations faciles à mâcher, dont ils améliorent le goût et la texture : flans de légumes, gratins salés ou gratins de fruits, smoothies à savourer à la paille, soupes et veloutés froids ou chauds, toasts au fromage… En se fondant sur les préférences alimentaires de la personne, il est en effet facile d’enrichir son plat en produits laitiers.
Donner envie !
La présentation des aliments doit être particulièrement soignée, car il faut que la vue du plat déclenche l’envie ! Ainsi, proposer des aliments appréciés, bien cuisinés et reconnaissables, permet de stimuler les sens d’une personne qui a un goût et un odorat diminué.
D’autres astuces :
- En cas de problèmes de mastication, ne pas négliger la présentation du « mixé » mais au contraire accentuer le côté visuel : jolie assiette, aliments séparés et non mélangés tous ensemble…
- Si la personne ne sale pas ou trop peu, ne pas hésiter à rajouter du sel qui est un exhausteur de goût, sauf en cas rare de prescription médicale.
- Epices, aromates, condiments et fines herbes permettent d’améliorer une alimentation routinière et peu variée : pensez plus souvent à y avoir recours. Courgette+fromage fondu+ curry, chou-fleur+lait+muscade, carotte+comté râpé+cumin : les possibilités sont infinies !
L’amélioration du goût par tous les moyens, adaptés à chaque personne, a donc un rôle important dans le bien-vieillir. Pensons à soigner les détails !