Tous engagés pour des produits laitiers sains, durables et responsables!
Publié le 06.02.2023 , mis à jour le 26.02.2024
Garantir le bien-être des vaches laitières, réduire nos émissions de gaz à effet de serre, préserver les ressources naturelles et la biodiversité, innover pour répondre aux enjeux de la transition agroécologique … des défis prioritaires pour la filière laitière française qui prend en compte les enjeux sociétaux et qui se mobilise pour produire une alimentation saine, de qualité et respectueuse de l’environnement. Les éleveurs laitiers, les entreprises de transformation laitière et coopératives qui fabriquent les produits laitiers, les petits commerces ou grands enseignes où vous trouvez les produits que vous consommez, ainsi que la restauration collective avec les cantines scolaires ou d’entreprise, ils s’engagent tous auprès des consommateurs pour proposer du lait et des produits laitiers sains, responsables et toujours plus durables.
– Les produits laitiers, engagés pour la vie
Les produits laitiers, engagés pour la vie
Eleveurs laitiers, entreprises de transformation laitière et coopératives, acteurs du commerce, de la distribution et de la restauration collective, ils s’engagent auprès des consommateurs pour proposer du lait et des produits laitiers sains, responsables et toujours plus durables. Garantir le bien-être des vaches laitières, réduire nos émissions de gaz à effet de serre, préserver les ressources naturelles et la biodiversité, innover pour répondre aux enjeux de la transition agroécologique … des défis prioritaires pour une filière laitière française qui prend en compte les enjeux sociétaux et qui se mobilise pour produire une alimentation saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
Le bien-être des vaches évalué
Le bien-être animal c’est le quotidien des éleveurs : nourrir les animaux, les soigner… Un projet collectif a réuni des éleveurs et des conseillers d’élevage, autour de la question de l’évaluation du bien-être animal, qui est un sujet clé de la filière. Une méthode d’évaluation scientifique et technique, basée sur la démarche de référence Européenne Welfare Quality a été construite, testée et validée. Cette évaluation comporte 16 indicateurs de bien-être animal comme par exemple, l’absence de blessures, l’accès à l’eau, le couchage… Pour chacun des indicateurs une note est attribuée et, lorsque nécessaire, l’éleveur doit modifier ses pratiques.
Objectif : 100 % des troupeaux évalués en 2025.
L’accès au pâturage est aussi une préoccupation centrale de la filière. La majorité des vaches sont au pré 210 jours par an en moyenne, environ 6 heures par jour.
Les vaches, ça pollue. Mais des solutions existent !
Comme toute activité humaine et de production, l’élevage bovin a un impact sur le changement climatique. D’où vient la pollution générée par les vaches, et quelles sont les solutions pour la réduire ? On vous dit tout !
Pas d’élevage sans pollution… les vaches n’échappent pas à la règle ! Réduire les gaz à effet de serre, c’est l’un des grands enjeux de la filière. De fait, lorsqu’elles ruminent et digèrent, les vaches rejettent du méthane, ce processus naturel représente la moitié des émissions de gaz à effet de serre d’un élevage laitier. Et les autres activités agricoles émettent du dioxyde de carbone.
Les éleveurs réduisent leur impact grâce à différents leviers : réduction de l’utilisation d’engrais chimique, implantation de légumineuses, plantation de haies entre-autres. Aussi, les bouses et l’urine des vaches se valorisent et de plus en plus d’éleveurs font construire des méthaniseurs, des structures en forme de dôme qui transforment le lisier en biogaz. Ce biogaz issu de la méthanisation sert à produire de l’électricité, du chauffage, du biocarburant… Par ailleurs, l’implantation de légumineuses permet de recycler l’azote, par sa fixation dans les végétaux et les matières organiques du sol.
Qu’est-ce que le stockage carbone ?
Le stockage carbone, naturel dans les fermes laitières, est un mécanisme clé de la lutte contre le changement climatique.
Les éleveurs laitiers, pour nourrir le troupeau, cultivent des surfaces importantes de cultures et fourrages (dont la prairie), qui ont la capacité à stocker naturellement du carbone. Ainsi, l’élevage laitier compense environ 30 % de ses émissions en capturant et piégeant du carbone dans le sol des prairies, les haies et les bosquets. Ceux-ci ont besoin de CO2 pour assurer leur croissance. Lorsque les végétaux fanent et se décomposent, le carbone est intégré et stocké dans la terre. De plus, dans les prairies pâturées, une partie du CO2 fixé par les plantes retourne au sol par l’intermédiaire des déjections des vaches. C’est donc un véritable cercle vertueux qui se met en place : la quantité de CO2 dans l’atmosphère diminue et la fertilité des sols est améliorée.
Réduire l’empreinte carbone
L’engagement de la filière laitière passe par la réduction de ses impacts. Il s’agit de produire en émettant le moins de de gaz à effet de serre possible. C’est pourquoi elle a mis en place le programme « Ferme Laitière Bas Carbone ».
Son objectif : réduire de 20 % cette empreinte d’ici 2025, en promouvant les pratiques agricoles moins émettrices.
La filière laitière anticipe le changement climatique et ses conséquences sur l’élevage pour faire face à ces enjeux : évolution des bâtiments, des cultures, des récoltes, gestion de l’eau, préservation de la biodiversité…
Préserver la biodiversité
L’élevage laitier est source de biodiversité, grâce aux haies, aux arbres isolés, aux prairies, aux étangs… présents sur les fermes et où vivent une faune et une flore riche. Des dispositifs sont mis en place par les éleveurs pour maintenir et développer cette biodiversité dans leurs fermes. Par exemple : ajuster les travaux agricoles en fonction des périodes de reproduction des plantes et des insectes, réfléchir à l’implantation des haies et à leur entretien, maintenir des bocages…
La biodiversité, au cœur de la filière laitière
Les fermes laitières sont des lieux privilégiés pour la biodiversité. Elles constituent un habitat de choix pour de nombreuses espèces animales et végétales.
Avec ses 50 000 fermes laitières, la France, est le pays du lait ! Ces fermes sont présentes dans 90 % des départements. Et chacune participe à sa manière à maintenir et favoriser la biodiversité. Avec un grand principe : le gagnant-gagnant.
Des sols fertiles
En effet, la majorité des vaches pâturent une grande partie de l’année. En général, elles sont de sortie au printemps et rentrent au bâtiment pour passer l’hiver, où l’éleveur leur distribue des fourrages conservés (maïs, ensilage, foin, …) complétés par des céréales et du soja notamment. Ainsi, 77 % des vaches pâturent plus de 190 jours par an – soit plus de la moitié de l’année. Et pendant tout ce temps, elles fertilisent les parcelles grâce à leurs déjections. Les bouses apportent en effet de la matière organique au sol, ce qui évite de fabriquer et de transporter des engrais minéraux. On vous l’avait bien dit : c’est du gagnant-gagnant !
Par ailleurs, les bouses constituent un lieu de vie et d’alimentation pour des milliers d’insectes. Sachant qu’en moyenne, une vache adulte produit 12 bouses par jour, on imagine bien le rôle joué en faveur de la biodiversité…
Un environnement propice à la faune et la flore
Globalement, les fermes laitières sont des lieux privilégiés de biodiversité. Car on y trouve des mares, des haies, des bosquets, des zones humides… Les haies et prairies compensent une partie des gaz à effet de serre de l’élevage laitier – ce qui n’est pas rien. Mais aussi, tous ces éléments agro-écologiques constituent un habitat propice au développement d’une faune et d’une flore très variées.
Pour se faire une idée, sur une exploitation d’élevage, on compte plus de 250 espèces animales et végétales différentes*. On dénombre aussi en moyenne 1,1 tonne de vers de terre par hectare de prairie. Sachant qu’en France, les prairies s’étendent sur 12,7 millions d’hectares… ça fait un paquet de lombrics ! Et autant de « petites mains » qui creusent des galeries dans les sols et favorisent l’absorption de l’eau, tout en participant à leur fertilisation.
Evaluer la biodiversité dans les fermes
Des outils ont été créés pour permettre aux éleveurs d’évaluer leur contribution à la biodiversité. Car de fait, compter toutes les espèces de sa ferme, les papillons, les oiseaux… ce n’est pas une mince affaire. L’Institut de l’Elevage a ainsi mis au point une méthode baptisée Biotex pour évaluer la biodiversité d’une ferme. Au terme d’un audit, l’éleveur accède à un compte-rendu de sa situation, avec des pistes adaptées à chaque contexte pour renforcer la biodiversité.
Autre problématique environnementale liée à l’élevage : la consommation d’eau.
Economiser l’eau : une priorité pour la filière lait
Pour faire du lait, l’eau est indispensable ! Cette précieuse ressource est utilisée dans la filière du lait avec un objectif : rationaliser la consommation.
Améliorer la gestion de l’eau est l’une des grandes priorités de la filière laitière. Parce que c’est un fait : de l’eau, il en faut pour produire du lait ! Elle permet d’abord d’abreuver les animaux : une vache boit entre 40 et 120 litres d’eau par jour. Mais on utilise aussi cette ressource pour laver les salles de traites, refroidir le lait… Bref, sans eau, pas de lait possible !
Plusieurs chiffres sur l’empreinte eau du lait sont souvent mis en avant. Mais qu’en est-il réellement ? Les méthodes de calcul sont toujours à prendre en compte. Par exemple, on entend souvent que, pour produire un litre de lait, il faudrait 1 000 litres d’eau. En réalité ce n’est pas si simple ! La méthode de calcul ayant donné lieu à ce chiffre s’appuie sur la notion de Water Footprint Network, qui comprend les consommations directes de l’élevage mais aussi l’eau de pluie, qui tombe sur les prairies. Aussi, elle, par exemple, ne prend pas en compte les situations géographiques spécifiques. En fait, dans les 1 000 litres d’eau, 90 % sont de l’eau de pluie qui tombe naturellement sur les prairies et les champs!
Aussi de nombreux éleveurs tentent déjà de réduire leur consommation d’eau et leur impact sur l’environnement, en récupérant et en traitant les eaux de pluie par exemple – une pratique autorisée depuis 2008.
Des scientifiques ont essayé d’affiner cette méthode pour le contexte français. Selon cette méthode, l’empreinte eau d’un litre de lait se situe entre 17 et 64 litres d’eau, en fonction du système d’élevage et de la zone géographique. Ça peut sembler beaucoup… mais le secteur agricole ne représente que 16 % de tout le volume d’eau prélevé par la France chaque année – bien loin du secteur de l’énergie par exemple (56 %) et derrière la consommation des ménages (18 %). Sur ces 16 %, 5 à 10 litres d’eau par litre de lait servent à l’abreuvement et le nettoyage des machines à traire.
Pour autant, l’eau, il faut l’économiser ! La filière laitière recycle également l’eau contenue naturellement dans le lait au niveau des usines de transformation. Par exemple, cette dernière peut être utilisée pour le nettoyage des camions et des locaux, ou encore pour le remplissage de chaudières. Des actions nécessaires au maintien d’une sécurité sanitaire maximale des aliments.
En somme, on peut continuer à boire du lait tout en économisant l’eau !
- Les éleveurs ont également recours à de nombreux procédés techniques pour limiter leurs dépenses en énergie (récupération de la chaleur du lait par exemple), produisant parfois leur énergie renouvelable au sein des exploitations comme avec la méthanisation.
« Ma ferme émet peu de gaz à effet de serre. Je travaille en polyculture élevage, c’est-à-dire que je cultive du blé, des petits pois, du colza ou encore du lin fibre pour la vente, sur 110 hectares. Je réserve 45 hectares à la production d’une alimentation de qualité pour mes vaches : maïs ensilage, prairie… Les terres cultivées sont fertilisées grâce aux déjections des vaches, ce qui permet de diminuer l’utilisation d’engrais. Lors de la traite, j’utilise un pré-refroidisseur. Je récupère les eaux de pluie, qui, une fois filtrées, sont distribuées aux vaches. Les bâches qui protègent les fourrages des vaches sont également recyclées. Pour soigner les vaches, j’ai régulièrement recours à l’homéopathie. Tous ces gestes sont écologiques, mais ils représentent aussi un gain économique pour ma ferme. »
Thierry, éleveur laitier dans l’Eure, engagé dans une Ferme laitière bas-carbone
- Il en va de même pour l’optimisation des sources d’énergie. L’identification et le développement de nouvelles pratiques ont permis de réduire la facture au cours des dernières années. De nombreux industriels ont installé des chaudières de moindre puissance. Surtout, ils ont innové dans des sources d’énergie renouvelable (chaudières à bois, biomasse…).
De l’étable au digesteur : le fumier se fait aussi énergie grâce à la méthanisation
Vous les avez peut-être déjà aperçus près de certaines exploitations : des digesteurs — installations XXL en forme de dômes — transforment doucement en biogaz, le fumier et autres déchets agricoles issus de la ferme.
Utiliser le fumier en guise de ressource énergétique n’est certes pas nouveau : depuis les temps préhistoriques et jusqu’au début du XXe siècle en Europe (et encore actuellement en Afrique et en Asie), la bouse préalablement séchée servait déjà de combustible.
Mais depuis quelques dizaines d’années, la méthanisation permet de produire une énergie naturelle et renouvelable avec du fumier : le biogaz issu de la lente dégradation des fumiers bovins et autres résidus agricoles et capté en sortie de digesteur pour être valorisé :
De la bouse au biogaz : un cercle vertueux qui s’agrandit
Cette nouvelle forme de valorisation de la bouse de vache s’inscrit aujourd’hui parmi les enjeux de la transition énergétique : émis naturellement, le biogaz représente en effet une alternative durable aux ressources fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon…).
Et le potentiel en France n’est pas négligeable : l’agriculture représenterait ainsi 95 % du gisement méthanisable, dont 72 % (en tonnage) pour les effluents d’animaux et 28 % de résidus de culture, selon l’Ademe.
Toutefois, le développement français de la méthanisation agricole a connu des débuts timides, qui s’expliquent notamment par les contraintes de faisabilité et de rentabilité de ces installations :
- investissement structurel important,
- espace conséquent pour accueillir les digesteurs,
- nécessité d’approvisionnement agricole suffisant,
- gestion régulière et compétences techniques,
- complexité technique et administrative…
La levée de nombreux verrous a toutefois permis à la filière de prendre son envol ! Elle comptait déjà plus de 500 unités en 2018(1) (dépassant les prévisions officielles) et à ce rythme, pourrait dépasser les 1 000 unités à l’horizon 2023(2).
Transparence ! Voici nos sources...
1. Source ADEME —https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/realiser_unite_methanisation_alaferme_010619.pdf
2. Source GRDF En route vers 10 % de biogaz en 2030
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