Douleurs digestives,
Des causes multiples et complexes, mais certains facteurs sont identifiables.
Pour commencer, crampes d’estomac, « boule au ventre », spasmes intestinaux sont des symptômes bien connus par les sportifs le jour de la compétition. L’hyperactivité du système nerveux sympathique, sous l’effet du stress, accélère les contractions intestinales qui stimulent le déplacement des selles vers le rectum, d’où la fréquente envie d’aller aux toilettes.
Puis, notre tube digestif n’aime pas être balloté. Les ondes de choc causées par la répétition des appuis au sol déclenchent des vibrations sur les viscères, l’estomac et les intestins s’entrechoquent des milliers de fois. La mécanique digestive est fragilisée avec pour conséquence une augmentation de la vitesse du transit intestinal et des urgences fécales. Ces évènements sont plus fréquents dans les activités telle la course à pied ou la marche athlétique longue distance. Selon les études, la typologie du parcours, les conditions climatiques,… 30 à 65% des coureurs de fond souffrent de problèmes intestinaux liés à l’exercice physique.
Enfin, un dernier facteur, sans doute le plus important est d’origine circulatoire. Quand on pratique une activité sportive intense, le flux sanguin s’oriente en priorité vers les muscles actifs. C’est pratique pour courir mais le territoire splanchnique* se voit dépossédé d’une partie de son oxygène. En temps normal, 25 % du débit cardiaque (quantité de sang éjecté par le cœur en litre par minute) est orienté vers le système digestif; à l’effort, ce débit peut chuter à 3 %, et être à l’origine de dysfonctions intestinales. Les problèmes restent souvent bénins, mais la réduction de la vascularisation intestinale largement aggravée par la déshydratation, est parfois responsable de complications graves redoutées par les sportif.
Ces troubles peuvent contraindre le pratiquant, après quelques heures d’effort, à ralentir ou à abandonner, bouleversé par tous les désagréments psychologiques associés.