La pédagogie mais pas que…
Une partie des journées est aussi consacrée à faire découvrir son activité au jeune public scolaire. Initier au fromage de chèvre affiné le palais d’ados habitués à la pâte à tartiner, c’est plus qu’une gageure. «Ces magnifiques photos qu’ils voient sur les packagings, c’est un leurre. On leur ment sur la construction de l’univers, c’est un peu inquiétant ».
Résistante au milieu de la ville défaillante, la fermière urbaine protège le peu de terre qui reste ici. Ex militante à l’association Bio en Provence – « parce qu’il faut faire des choses » – l’agricultrice se recentre désormais sur sa production en cité. « On a tué tous les Indiens et on en a gardé 4 dans une réserve. Pour moi le beau, c’est ce qui est vivant, ça n’est pas le beau sous cloche ».
Sujet à la mode s’il en est, l’agriculture en ville qu’elle pratique depuis 5 ans ne doit pas se résumer à planter dans des bacs à fleurs. « L’on pourrait alimenter les cantines. Cette micro production doit se repenser à l’échelle d’une région ».
Dans deux ans, Marie Maurage atteindra l’âge de ranger les chèvres. Elle sait déjà qu’elle préfèrera la Bretagne à la Provence. Fatiguée de la paperasse, « vivement que je n’ai plus que mes hortensias et mes petites culottes à m’occuper », lance-t-elle.
La ferme de la tour des pins
2 traverse Cade, 13014 MARSEILLE
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